Apiculture biodynamique, pratiques respectueuses de l’abeille en biodynamie

L’apiculture en biodynamie vise à respecter la nature profonde des abeilles, en évitant les pratiques apicoles qui artificialisent le cycle de vie de la colonie et en leur proposant un habitat et un environnement favorables à leur prospérité.

Les origines d’une pratique apicole respectueuse de la nature de l’abeille

©mabd

Comme le montre le Dr Johannes Wirz dans un article de référence (Apiculture biodynamique, Ed MABD 2018) : « A la différence de l’agriculture biodynamique, fondée […] en 1924, il n’existe aucune date décisive quant à l’apparition d’une pratique apicole respectueuse de la nature de l’abeille. Cela est d’autant plus étonnant que Steiner, dès 1923, en a posé les fondements, tant au niveau du contenu qu’au niveau spirituel, lorsqu’il donna ses conférences sur les abeilles devant les ouvriers du Goetheanum ».
Ces conférences sont riches en pensées et réflexions sur la nature de l’abeille, sur la pratique scientifique en général et sur la culture apicole.

Dans les années 80, des apiculteurs proches du Centre de Recherche et d’Enseignement Apicole du Fischermühle (Allemagne) se mirent à tester de nouvelles pratiques en se basant sur ces conférences. Après dix ans et de nombreuses expériences, ils aboutirent à la fondation d’une pratique « respectueuse de la nature de l’abeille ».

En 1995, avec l’élaboration du cahier des charges apicole Demeter en Allemagne, l’apiculture biodynamique était née !

Les principes de l’apiculture en biodynamie

Préserver la nature de l’abeille

Pour respecter la nature profonde de l’abeille, l’apiculteur en biodynamie adaptera le plus possible ses pratiques aux besoins de la colonie et à son instinct naturel : 

  • En lui offrant la possibilité d’une construction naturelle des rayons : pas de cire gaufrée.
  • En favorisant l’instinct d’essaimage pour la multiplication des colonies: pas d’élevage ni de fécondation artificiels des reines, pas de rognage des ailes des reines.
  • En veillant à prélever du miel uniquement en cas de surplus avéré, afin de ne pas avoir besoin de nourrir systématiquement avec du sucre. Le miel et le pollen constituent l’alimentation privilégié des abeilles durant l’hiver, il est toutefois possible d’apporter un complément de sucre de qualité biodynamique.
  • En construisant la ruche en matériaux naturels (paille, terre glaise, bois).

Préserver la biodiversité de l’environnement de l’abeille

L’apiculteur devrait apporter un soin particulier à la biodiversité dans l’environnement du rucher afin d’assurer une abondance et une diversité de ressources aux abeilles ainsi qu’aux autres pollinisateurs. 

Étant donné leur important rayon de butinage, les abeilles ne peuvent pas s’approvisionner uniquement ou même majoritairement sur des zones de culture biodynamique. Néanmoins, l’environnement proche de la zone d’hivernage doit recevoir au minimum une fois par an les préparations biodynamiques. L’apiculture biodynamique est ainsi avant tout pratiquée sur des domaines agricoles en biodynamie avec un type d’abeille adaptée à son environnement.

Les rythmes cosmiques influencent l’activité des colonies, cet aspect est évidemment pris en compte par l’apiculteur en biodynamie. Par exemple, aucune intervention sur la ruche ne sera pratiquée en « période-défavorable » selon le Calendrier biodynamique.

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