Dynamisation, pulvérisation et conservation des préparations biodynamiques

La dynamisation des préparations biodynamiques

©mabd

Pour être efficaces, les préparations biodynamiques doivent être diluées dans l’eau par un brassage spécifique avant d’être pulvérisées. Nous formons un tourbillon (vortex) dans un sens puis le brisons vigoureusement (création d’un chaos) et repartons avec un tourbillon dans l’autre sens.

Le brassage doit être énergique pour que le vortex soit aussi profond que possible, jusqu’au fond du récipient dans l’idéal. Il faut rechercher un rythme actif et musical. La dynamisation des préparations peut être abordée comme un moment de méditation contemplative.

La dynamisation manuelle, à l’aide d’une pale suspendue, permet le brassage efficace de 120 litres, difficilement plus, soit pour 3 ou 4 ha de culture en fonction du volume de pulvérisation. Une machine permet le brassage de 250 litres environ, soit pour une dizaine d’ha avec une pulvérisation à 25 l/ha.

Les jardiniers brasseront facilement les quelques litres d’eau nécessaire directement avec le bras et la main, soit à l’aide d’un bâton.

Récipient : les matières plastiques sont évitées pour le récipient de dynamisation. Pour une dynamisation manuelle, un seau métallique (fer étamé, acier galvanisé, inox…) un pot à choucroute en grès ou un tonneau en bois à bords droits sont de bonnes solutions. En tout cas, le récipient doit être bien propre et ne jamais avoir contenu de produit chimique. Il doit être bien plus haut que large, une forme légèrement conique est possible. Un fond bombé facilite la formation du tourbillon.
Les dynamiseurs mécaniques sont le plus souvent faits de cuivre ou d’inox.

Eau : la qualité de l’eau a une importance déterminante, on devrait utiliser de l’eau de pluie conservée dans de bonnes conditions.

Pour les préparations bouse de corne et bouse de corne préparée, il est très conseillé de réchauffer l’eau avant la dynamisation, jusqu’à une température de 30° environ.
À défaut d’eau de pluie, on peut utiliser de l’eau limpide d’un cours d’eau ou d’une source non calcaire.
Les eaux du réseau contiennent presque toutes du chlore, des nitrates et des pesticides divers. Si l’eau de la ville est la seule disponible, il faut la laisser séjourner dehors dans un récipient ouvert pendant plusieurs jours, en la brassant brièvement de temps à autre. On devra veiller au pH (inférieur à 7) et à la dureté de l’eau (la plus faible possible). Les eaux calcaires ou alcalines ne conviennent pas. Il n’est pas conseillé de rectifier le pH (vinaigre) d’une eau trop basique pour la dynamisation.

©mabd

La pulvérisation des préparations biodynamiques

©mabd

Pour les professionnels, la pulvérisation des préparations biodynamiques demande un matériel spécifique. L’utilisation de pulvérisateurs à dos est tout à fait envisageable en maraîchage, viticulture, arboriculture de petite échelle… Pour de plus grandes surfaces, il sera nécessaire d’acquérir (ou d’adapter) un pulvérisateur porté ou tracté sur un quad, un pick-up, un tracteur ou en traction animale…

Pour les jardiniers, la pulvérisation des préparations bouse de corne et compost de bouse, peut se faire à l’aide d’une balayette (en fibre naturelle) et d’un seau. Si on emploie un pulvérisateur, la pression ne doit pas être trop forte.

@BernardSchmitt

Idéalement, le pulvérisateur utilisé pour les préparations biodynamiques devrait être en cuivre ou inox, il doit en tout cas être bien propre et ne jamais avoir contenu de produit chimique. Il est préférable de dédier un pulvérisateur à l’emploi des préparations biodynamiques. Il sert  éventuellement aussi aux tisanes et décoctions de plantes mais il ne devrait pas recevoir de produits de traitement à base de cuivre, soufre ou d’huiles essentielles. La bouse de corne et le compost de bouse se pulvérisent en grosses gouttes et à basse pression (1 bar maximum). 

La silice de corne s’applique à haute pression, en un fin brouillard dirigé vers le haut pour lui donner la possibilité de retomber sur le feuillage. Le but n’est pas de mouiller le feuillage mais de créer un très fin brouillard au travers duquel la lumière peut pénétrer. Il est donc nécessaire d’ajouter régulièrement de la pression dans les pulvérisateurs manuels. L’utilisation d’un atomiseur est tout à fait possible pour la silice de corne.

Le pulvérisateur est souvent le même pour la bouse ou la silice de corne, mais il est nécessaire de changer les buses pour obtenir soit de grosses gouttes, soit un fin brouillard.

La conservation des préparations

Les préparations biodynamiques sont des substances « vivantes » et fragiles.
Si l’on achète les préparations, il faudrait utiliser ces produits dès réception. Il existe des caisses spéciales à double paroi remplies de tourbe pour la conservation des préparations. La préparation ne doit ni s’assécher ni développer de mauvaises odeurs.

La silice de corne est moins sensible, elle peut se conserver dans un bocal en verre exposé au soleil (rebord de fenêtre exposée à l’est).

Pour réaliser une caisse à préparation reportez-vous à ce document.